La situation financière de la commune de Gordes s’est d’abord présentée, après l’élection de 2020, « comme un véritable casse-tête » selon les nouveaux responsables municipaux. Avec une dette s’élevant à 8.476.106 euros au 1er janvier 2020, à rembourser d’ici 2031, la commune se trouvait alors dans une position de surendettement critique, avec un taux d’endettement annuel surpassant largement les normes de gestion communale habituelles.
Négociation et réaménagement de la dette
La nouvelle équipe municipale a engagé des négociations avec la SFIL, la banque publique principale créancière de Gordes, aboutissant à un taux exceptionnel de 0,35% pour le remboursement des emprunts initialement souscrits à 3,8%.
Cette renégociation des conditions de la dette permet d’envisager des investissements sans recourir à de nouveaux emprunts et sans augmenter les impôts, conformément aux engagements pris durant la campagne électorale.
Impact de la crise et perspectives d’avenir
La crise sanitaire, économique et sociale a exacerbé les difficultés financières de la commune, avec une baisse notable des ressources provenant des régies municipales. Cependant, l’échelonnement de la dette jusqu’en 2040, au lieu de 2031, offre un souffle nouveau. Cette restructuration permet de libérer environ 500.000 euros d’annuités, générant ainsi un autofinancement supplémentaire de 2.800.000 euros d’ici mars 2026.
La situation financière de Gordes illustre les défis auxquels sont confrontées de nombreuses communes françaises. Toutefois, grâce à une gestion proactive et à des stratégies de financement innovantes, Gordes démontre qu’il est possible de surmonter ces obstacles. Les efforts de renégociation de la dette et de rationalisation des dépenses sont des étapes cruciales vers la stabilisation financière et le développement durable de la commune.